A TONTON GEORGES

Il faisait pourtant grand beau temps
Dans les derniers jours de l'automne
Quand la mort lente et monotone
A lancé sa faux en avant.
Jo, dans un souffle a murmuré
A la camarde de l'attendre...
Mais elle était venue le prendre
Et ell' l'a pris sans l'écouter.

L' vingt neuf octobr' quatre vingt un,
Depuis le temps qu'il s' foutait d'elle,
Ell' a sellé son haridelle
Afin d'aller lui en mettr' un…
Lorsque l'heur arriva, il dit
Comm' en un souffle qui délivre
" J'aurais encor' bien aimé vivre… "
Et l'on pleura à Saint Gély. (*)

Le mond' apprit par les radios
La fin de l'immense poète.
Avouons-le, soyons honnêtes,
Qui donc ne lâcha un sanglot ?
S'en est allé notr' Tonton Georges...
Les copains, mouillons nos gaviots !
Nous somm' s orphelins, mes loupiots
Gardons nos sanglots dans nos gorges...

Jean-André FERRANTI
A la Corniche, Sète - le 26 octobre 2009
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(*) Saint Gély du Fesc

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