Chanson pour Georges
(Musique G. Brassens / texte D. Kaiser)

Elle est pour toi cette chanson,
toi le grand Georges, qui à ta façon,
nous a légué mille belles chansons,
preuve de notre civilisation.

A moi, tu as donné tant de joie,
quand les bonnes gens autour de moi,
tous les gens très bien situés,
me voyaient me piquer le nez.

Ce n'était rien que de simples chansons,
mais elles m'avaient chauffé le corps.
Et dans mon âme elles brûlent encore,
car elles méritent les palmes d'or.

Toi l'ami Georges, quand tu ressusciteras,
Quand le ciel s'ouvrira pour toi,
Qu'on te conduise à travers ciel
Au trône éternel . . .

Elle est à toi cette chanson
Toi l'hôtesse Jeanne, qui sans façon,
Lui a donné son pain quotidien,
Quand dans sa vie il faisait faim.

Tu lui ouvris ta huche quand
Les croquantes et les croquants,
Tous les gens bien intentionnés
S'amusaient à le voir jeûner.

Ce n'était rien qu'un peu de pain.
Mais il avait chauffé son corps.
Là-haut dans son âme il brûle encore
A la manière d'un grand festin.

Toi la Jeanne, quand tu le reverras,
Quand le ciel s'ouvrira pour toi.
Qu'on te conduise à travers ciel
A son trône éternel . . .

Elle est à toi cette chanson,
Notre ami Georges, qui sans prémonition,
Comme le Pauvre Martin un beau jour,
Tu nous a quitté pour toujours.

Toi, qui es parti bien trop tôt
Quand tes amis Jacques et Jojo,
Tous les amis qui te vénéraient
Comprirent combien tu leur manquais.

Quand nous aussi verrons l'Eternel,
Ouvre pour nous la porte du ciel,
Car dans notre âme, tous nous rêvons
D'entendre de ta guitare le son.

Toi l'ami Georges, quand je quitte ici bas,
Quand le croquemort m'emportera.
Qu'il me conduise à travers ciel
A ton trône éternel . . .

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