SALE PETIT BONHOMME
Mon Brassens

Pour ce CD, nous partageons entièrement l'opinion de Michel Kemper que voici ci-dessous, relevée sur son blog "Nos enchanteurs":

"Malgré leur nom, Sale Petit Bonhomme, qui déjà trahit la source, ces deux-là, Jean-Jacques et Aurélien Mouzac, père et fils, ne cherchent pas à faire du Brassens à tout prix, quand bien même ils consacrent à nouveau (1) un album entier au natif de Cette (2). Le Brassens ils l'ont en eux, depuis le temps qu'ils l'aiment et le chantent. C'est un peu beaucoup de leur respiration, l'addition de leurs globules rouges et de leurs globules blanches.
Je ne vais pas hiérarchiser l'émotion, pas classer les repreneurs du vieux, ce ne serait pas raisonnable et, du reste, il n'y a nulle compétition. Mais, quand même, ce disque-là, je le tiens très près de mon palpitant, plus que d'autres. C'est du Brassens il va de soi et c'est autre chose, d'un peu différent, d'infiniment respectueux mais pas calqué. Y'a même pas le prétexte de transposer tonton dans un autre univers (celui des Mouzac est par essence un peu jazzy, un peu swing), de lui faire subir des outrages pour retrouver le rugueux d'origine. Il n'y a l'enjeu ni du scandale ni de la performance.
Les Mouzac tirent simplement la pelote de leur Brassens (jolie pochette soit-dit en passant), avec les instruments qui sont les leurs et le renfort de Thierry Heraud à la contrebasse. Avec ma foi des orchestrations intelligentes, inédites, sensibles, bien vues. Avec un peu d'électrique ici, des petites percussions là, un harmonica. Et on est confondus, le cul par terre, avec l'émotion de cette relecture, d'une belle écoute, d'un sacré coup de chapeau qu'on ne peut que saluer. Avec aussi l'impression de découvrir plus encore Brassens ce qui, convenons-en, est une gageure. Permettez-moi d'extraire trois titres en particulier : d'abord "Sale petit bonhomme" tant il fallait qu'il y soit, puisqu'ils en ont fait leur raison sociale ; "Pour me rendre à mon bureau" ensuite, une chanson de Jean Boyer, de 1945, qui raconte les restrictions et réquisitions des transports en temps de guerre, une des "chansons de jeunesse" de Brassens que tonton gravera finalement en 1980. Et "En attendant", la chanson hommage des Mouzac à leur maître et ami Brassens.
C'est du beau, c'est du bon. Bien sûr que ce disque s'impose comme un indispensable pour les amateurs de Brassens"

Michel Kemper
(1) Avant de prendre le nom de groupe de "Sale Petit Bonhomme", les Mouzac avaient sorti, en novembre 2005, sous le nom de "Brassens de père en fils", un cédé de cinq titres : Une petite fleur.
(2) A la naissance de Brassens, Sète s'écrivait ainsi.

Prix: 17 euros (port compris)

Rédigez vos chèques à l'ordre de "Les Sales Petites Productions"
12 rue Charles Gide
86000 Poitiers
Site : http://www.sale-petit-bonhomme.com/

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