GNAWA diffusion
Shock el Hal

Né à Alger, Amazigh Kateb chanteur, compositeur, musicien et fils de l'écrivain et dramaturge algérien Kateb Yacine, s'installe en France avec sa famille dans les années 80. En 1992, il crée à Grenoble, où il réside, le groupe musical franco-algérien "Gnawa Diffusion", puisant son inspiration dans les chants des descendants d'esclaves noirs d'Afrique du nord (les Gnawas) mêlés aux musiques traditionnelles du Maghreb (chaâbi, hawzi, gnaoui) et à des sonorités issues du reggae, du punk, du ska, du jazz, du rock, du blues et du rap au travers de textes de critique sociale et politique chantées en arabe, en français et en anglais.
Outre Amazigh Kateb, au chant et au guembri, les membres du groupe sont alors : Pierre Feugier à la guitare, Philippe Bonnet à la batterie, Amar Chaoui aux percussions, Pierre Bonnet à la basse, Mohamed Abdenour à la mandole et au banjo, Salah Meguiba aux karkabs et aux claviers et Abdel Aziz Maysour au guembri.
Après des centaines de concerts sur les scènes les plus prestigieuses du monde et cinq albums, le groupe franco-algérien se sépare fin 2007 et Amazigh Kateb entame alors une carrière solo.

Début 2012, fortement concerné par les soulèvements dans les pays arabes, Amazigh Kateb reforme "Gnawa Diffusion" sous sa formation d'origine à laquelle viendront se greffer Blaise Bâtisse aux claviers et DJ Boulaoune aux platines.
Résolument engagé, leur sixième album "Shock el Hal" (Epine de l’âme) sort en novembre 2012 et pose sur le monde d'aujourd'hui un regard piquant et acéré, à l'image des épines du figuier de barbarie illustrant la pochette, mais non dénué de tendresse et d'humour.

Sur les treize titres de l'album quatre sont interprétés en français par Amazigh Kateb dont "La chanson pour l’Auvergnat" adaptée en style chaâbi, à propos duquel il explique : "C’est une chanson que j’avais envie de reprendre depuis une dizaine d’années. A l’heure du renfermement, chanter l’Auvergnat avec le "reu" dans la gorge, c’est assez jubilatoire... C'est une chanson très actuelle qui parle de l’étranger et des femmes. On doit rappeler leur place, car il n’y a pas de révolution sans elles et il n’y a pas mieux que Brassens pour dire tout ça".
Cette reprise chantée d'une voix aussi chaude qu'envoûtante bercée au rythme des sonorités orientales des instruments traditionnels est un véritable joyau.

Label: Amazigh K.-Kamiyad-TAM / L'Autre Distribution (2012)

Merci à Guy Moreau de nous avoir signalé cet album et rédigé cette fiche

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